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Procès de l’attentat de Nice : "On a essayé de continuer la soirée"… Arefa dealeur ou terroriste ? La chronique de Michel Zerbib

France.

Un des trois accusés poursuivis pour association de malfaiteurs terroriste, qui encourt une peine de réclusion à perpétuité, a encore déclaré pour la troisième journée consécutive  n’avoir eu connaissance du massacre que lors de son placement en garde à vue.

J’ai pensé juste à des pétards et on a continué à faire la fête

Le soir du 14 juillet 2016, « j’étais sur la Promenade mais je n’ai entendu aucun coup de feu, j’ai pensé à des pétards ». Accusé d’avoir fourni une arme à l’auteur de l’attentat de Nice, Ramzi Arefa a assuré ce mercredi devant la cour d’assises spéciale de Paris n’avoir rien vu et n’avoir pas cherché à se renseigner sur le massacre perpétré par un camion-bélier sur la promenade des Anglais!

La cour et les parties civiles n’ y croient pas

« J’ai vu des gens en panique se cacher sous des voitures… Mais c’était l’anniversaire de mon frère, on a essayé de continuer la soirée. On essayait d’en profiter un max », a ajouté l’accusé provoquant quelques réactions sur les bancs des parties civiles.

A la plage, à Juan-les-Pins, le lendemain tranquillement

S’il a reconnu sans difficulté avoir fourni un pistolet à Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, auteur du massacre qui a fait 86 morts et plus de 450 blessés, il nie en revanche catégoriquement avoir eu connaissance de son plan terroriste. Le lendemain du 14 juillet, ignorant selon lui toujours tout du massacre ,il se rend avec ses frères et des amies sur une plage de Juan-les-Pins. Ce n’est qu’en garde à vue, dès le 16 juillet, qu’il prend connaissance de l’attentat et du nom de son auteur. « En voyant la photo présentée par les policiers, j’ai reconnu Momo », le nom sous lequel il connaissait Mohamed Lahouaiej-Bouhlel. Face aux enquêteurs, ses déclarations vont souvent varier. « J’avais peur, j’étais en état de panique totale », dit-il à plusieurs reprises en guise d’explication.

Un autre attentat était il prévu pour le 15 août ?

La cour antiterroriste s’intéresse aussi aux deux SMS que lui a envoyés Mohamed Lahouaiej-Bouhlel quelques minutes avant l’attentat. « Le pistolet que tu m’as donné hier, c’est très bien, alors ramène cinq » supplémentaires, « c’est pour Chokri (un des autres accusés)et ses amis » . Une note vocale aussi envoyée un peu plus tôt, disait « Chokri et ses amis sont prêts pour le mois prochain, maintenant ils sont chez Walid », le deuxième prénom de Mohamed Ghraieb, le troisième jugé pour association de malfaiteurs terroriste. Alors un autre attentat était-il prévu pour le 15 août ? « La seule hypothèse c’est qu’il a essayé de me piéger. Il a cherché à m’entraîner avec lui. J’ai essayé de l’escroquer une fois et plusieurs fois je lui ai parlé froidement. Peut-être que je lui donnais l’impression de le mépriser » avance comme hypothèse Arefa. Certes mais alors à quoi devait servir la kalachnikov trouvée dans sa cave ? Était-elle l’une des cinq armes qui devaient servir pour l’action du 15 août évoquée par Mohamed Lahouaiej-Bouhlel ? « C’était une arme complètement rouillée, une épave », rétorque Ramzi Arefa en mettant en cause l’Albanais Artan Henaj, autre accusé au procès, qui lui aurait confié, sans qu’il la demande, cette « kalach invendable ». Ce dernier est interrogé en ce moment. Michel Zerbib, envoyé spécial de Radio J au procès de l'attentat de Nice

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