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Attentat de Nice : bilan de la deuxième semaine du procès

France.

Attentat de Nice : bilan de la deuxième semaine du procès
(Crédit : caméras de vidéosurveillance)
La deuxième semaine d'audience du procès de l'attentat de Nice s'est achevée vendredi 16 septembre. Les temps forts ont été nombreux et extrêmement pénibles : la question des prélèvements d'organes sur les victimes et la diffusion de la vidéosurveillance de l'attaque terroriste du 14 juillet 2016 sur la Promenade des Anglais ont été très suivis. Retour sur une semaine d’émotions dans la salle d’audience.

Les héros de cette tragédie

Deux véritables héros ont témoigné à la barre pour commencer la deuxième semaine d'audience. Mardi 13 septembre deux témoins ont été appelés à déposer à la barre. Franck Terrier et Alexandre ont tenté d'arrêter le camion, à bord de son scooter pour l'un et de son vélo pour l'autre, le 14 juillet 2016, lors de l'attentat de Nice. Ils ont tous les deux reçus la Légion d'honneur pour leur acte de bravoure.

Le traumatisme des victimes : le début des témoignages

"Une part de moi s'est effondrée". Le 14 juillet 2016, parmi les 86 victimes décédées, 15 étaient des enfants ou des adolescents. Des centaines d’autres ont dû apprendre à grandir avec une blessure physique ou psychologique. C’est le cas de Shanna Dilem. Alors que ce jeudi 15 septembre étaient entendues deux pédopsychiatres de la fondation Lenval à Nice, elle a raconté son long chemin de reconstruction psychologique.

Les images du massacres : les parties civiles et de la défense bouleversées

Fallait il montrer ces images de dévastation ? Des avocats bouleversés après avoir vu la vidéosurveillance de l'attaque terroriste. Les images de la vidéo- surveillance ont fait débat. Le président de la cour a proposé aux avocats de procéder à un pré-visionnage des images de l'attaque du 14 juillet 2016 à Nice pour les avocats des parties civiles et de la défense. Il a donné aujourd'hui sa décision concernant la diffusion de cette vidéo dans le cadre du procès. Des images insoutenables du massacre sur la promenade de Nice. Le camion et son conducteur assoiffé de sang et de mort qui écrasent les promeneurs, hommes, femmes et enfants. Cris d’effroi et de de douleur dans la salle de certaines parties civiles qui vont sortir de la salle . Les équipes de psychologues sont là tous les jours pour soutenir et aider les parties civiles mais aussi les avocats et même les journalistes. Comme pour le procès du Treize novembre. Sur Radio J on a pu entendre les opinions opposées de Maître Samiah Maktouf et de Maître Gerard Chemla, ce dernier disant que les images n’étaient pas nécessaires et trop atroces. Car la  vidéosurveillance a montré l'horreur sans répondre aux questions de toutes les victimes. Des images choquantes et extrêmement violentes qui ont permis aux parties civiles qui le souhaitaient de reconstruire le récit de cette soirée traumatisante. Certaines sont ressorties déçues de ne pas avoir vu l'endroit où elles se trouvaient ce soir-là. Pour la première fois de ce procès, il y avait du monde dans la salle d’audience.

Prélèvements d’organes sur leurs enfants, des parents souffrent sans réponse

Le mercredi 14 septembre, l'homme qui a témoigné à la barre était très attendu par certaines parties civiles. Le  médecin légiste Gérald Quatrehomme qui a supervisé les autopsies réalisées sur les victimes après l'attaque est resté froid et campé sur ses réponses déjà préparées. Car ce  jour de procès comptait beaucoup  pour certaines parties civiles. C'est le cas des parents d'Amie, une fille de 12 ans décédée et de ceux de Yanis, mort aussi alors qu'il avait 4 ans. Ils avaient  été mis au courant que leurs enfants avaient subi une autopsie après leur mort et que de nombreux organes avaient été prélevés. Les questions : pourquoi avoir procédé à une telle intervention sans en informer les familles au préalable ? Pourquoi n'ont-ils pas pu enterrer l'intégralité du corps de leurs enfants ? Mais celui qui pouvait apporter des réponses Gérald Quatrehomme, aujourd'hui retraité, le médecin légiste en charge de l'institut médico-légal à la suite de l'attentat de Nice, n’a pas vraiment apporté de réponse  C'est lui qui a établi le protocole à suivre pour les corps des victimes, en respectant les demandes du procureur. Reprise du procès pour la troisième semaine ce mardi. Michel Zerbib

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