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L’insuffisance cardiaque, une complication grave, la chronique du docteur Serge Rafal

France.

L’insuffisance cardiaque, une complication grave, la chronique du docteur Serge Rafal
L’insuffisance cardiaque est loin d’avoir totalement disparu puisqu’elle concerne tout de même 1 à 2% de la population adulte, plus fréquente encore avec l’âge (1% avant 55 ans mais 10% après 70). Elle reste une complication grave, responsable d’environ 70 000 décès/an. L'insuffisance cardiaque entraîne principalement un essoufflement bien sûr, un souffle cardiaque, des troubles du rythme. A un stade plus avancé que nous n’observons plus chez des patients correctement suivis et traités, une congestion du haut du corps avec des jugulaires saillantes dans la région du cou, des OMI (Œdèmes des Membres Inférieurs), un gros foie. On confirme le diagnostic e 4 façons : - Par les signes cliniques dont je viens de parler, - Des signes biologiques, le dosage d’un peptide (= enchaînement d’acides aminés), le BNP, qui trop élevé permet d’évoquer le diagnostic, - Une confirmation échographique, - Parfois l’imagerie : l’IRM permet en effet une étude qualitative du muscle cardiaque. Les facteurs péjoratifs pouvant aboutir à l'insuffisance cardiaque : l’âge du patient, une hypertension artérielle, des problèmes pulmonaires, une IR, une chimiothérapie cardio-toxique, des apnées du sommeil… sont des éléments qui font partie des comorbidités que tout le monde connaît à présent avec le Covid et qui font sa gravité. Nous disposons de 4 groupes de médicaments contre l'insuffisance cardiaque : - Des Bêtabloquants-, - Des anti-HTA (IEC), - Des diurétiques, - Les gliflozines, une nouvelle classe thérapeutique utilisée principalement dans le diabète. Les cardiologues prescrivent ces médicaments selons leurs habitudes, dans n’importe quel ordre, à doses immédiatement efficaces… alors qu’on prenait autrefois son temps, palier par palier, pour des QS de tolérance. Il faut éviter à tout prix la décompensation cardiaque. Le pace-maker a encore sa place dans des indications précises, en particulier chez des patients au cœur bien fatigué et chez lesquels on craint une défaillance et des troubles du rythme graves. Depuis 1968, année de la 1ère greffe en France, près de 14000 malades en ont bénéficié. On estime qu’actuellement près de 5000 personnes vivent avec un cœur transplanté. Cette intervention est envisagée en cas d’insuffisance cardiaque terminale, généralement chez un patient âgé de moins de 65 ans. Elle doit être proposée assez tôt afin d’éviter les redoutables défaillances hépatiques ou rénales. La réadaptation et l'éducation thérapeutique sont bien sûr totalement INDISPENSABLES pour éviter rechutes et réhospitalisations. La TV-transmission que j’ai découverte avec le Covid, moyen imparfait mais utile pour rassurer les patients, fait partie de la surveillance en cardiologie, où elle prend une place croissante. « Cœur insouciant vit longtemps » nous dit Shakespeare. Un cœur en bonne santé oui… mais un cœur malade doit être bien suivi et traité pour éviter cette complication fréquente et sévère que constitue l’insuffisance cardiaque. https://youtu.be/K-M0K_vciwc Docteur Serge Rafal

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