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L’attentât de la rue des Rosiers, 40 ans déjà et toujours pas de procès, la chronique de Michel Zerbib

Culture.

L’attentât de la rue des Rosiers, 40 ans déjà et toujours pas de procès, la chronique de Michel Zerbib
(Crédit : Twitter)
Le 9 août prochain la France doit commémorer les 40 ans de cet attentat antisémite au nom de la cause palestinienne. Un attentat qui venait après celui de la Synagogue Copernic qui, à l’époque, avait provoqué une grande manifestation populaire. En 1980 la France voulait croire à un attentat néo- nazi. La France était consensuelle. Le 9 août 1982 ce n’était plus la même ambiance. Peu de mobilisation car il faut dire que cet attentat terrible était revendiqué par le groupe terroriste palestinien ABOU NIDAL et ce mois de vacances d’été tous les antiracistes auto-proclamés, déjà, ne s’étaient pas mobilisés. La cause palestinienne devenait sacro- sainte en France et déjà la gauche désertait le combat contre l’antisémitisme palestinien qu’elle requalifiait en combat antisioniste ! Dès l'annonce de l'attentat, le président François Mitterrand interrompt ses vacances à Latché dans les Landes et assiste le soir même du drame à un office organisé dans la synagogue de la rue Pavée, toute proche de la rue des Rosiers. Il sera conspué par une centaine de manifestants. « Mitterrand assassin , Mitterrand complice » crie une petite centaine de jeunes militants juifs. le président impassible s'exprime sous les huées provoquées par ses contacts récents avec Yasser Arafat, le leader de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) : "Je suis l'ami de la communauté juive de France, je suis venu m'associer à sa douleur comme je l'ai toujours fait. (...) Je dis que ce fanatisme là me trouvera devant lui." 21 jours plus tard, François Mitterrand allait faire évacuer Yasser Arafat, par crainte que Tsahal s’empare du chef de l’OLP, de Beyrouth à Tunis. 40 ans après, toujours pas de procès ! Si nous ne sommes plus dans le déni, il n’y a malgré une enquête très longue, toujours pas de procès historique pour rendre justice et commémorer avec dignité les victimes de l’attentat commis Rue des Rosiers dans le quartier juif de “Saint Paul” à Paris, le 9 août 1982, faisant 6 morts et 22 blessés dans le restaurant juif de JO GOLDENBERG. Le PLETZL le vieux quartier historique de la communauté juive de l’époque était sous le choc comme déjà les Juifs de France . Meurtri 40 ans après les rafles anti juives de juillet 1942. On se souvient que le Président du BNVCA Sammy Ghozlan, alors Inspecteur Principal de Police, avait reçu une mission exceptionnelle du Premier Ministre Pierre Mauroy, et son Chef de Cabinet Jean-Michel Rosenfeld afin de participer à l’enquête sous l’autorité  du Commissaire Claude Cancès, Chef de la Brigade Criminelle de la Police judiciaire, dans le but de rétablir la confiance avec la police, et recueillir des informations et des témoignages de la population locale traumatisée. C’est pendant sa mission rue des Rosiers, que Sammy  Ghozlan  avait reçu lui-même, par téléphone, la revendication de l’attentat par Abou Nidal. RADIO J radio libre naissante allait couvrir cet événement qui signait le deuxième attentat antisémite de l’après guerre. Un événement qui allait souligner l’importance et la nécessité d’une voix médiatique juive. En 2020 de nouvelles révélations incroyables. Le CRIF déplorait la révélation de l’accord secret qui avait été conclu par l’ancien patron de l’antiterrorisme, Yves Bonnet, avec le groupe palestinien d’Abou Nidal afin d’éviter d’autres attentats sur le sol français dans les années 80. Effrayant. Real politique cynique. Aujourd’hui personne ne peut admettre que cet attentat ANTISEMITE, si meurtrier, puisse rester impuni. Le refus d’extradition par Abu Mazen ( Mahmoud Abbas ) chef de l’Autorité palestinienne, du terroriste Mahmoud Khader Abed Adra, alias «Hicham Harb», 59 ans, qui vit aujourd'hui à Ramallah, est emblématique de la politique menée par cette instance. L’Autorité palestinienne, qui rémunère les tueurs de juifs en Israël, comme l’assassin d’Esther Horgen, franco-israélienne, lapidée à mort durant son jogging, ne veut pas extrader un tueur de juifs à Paris. A l’heure où Israël est encore accusé de tous les maux dont les conséquences seront, sans aucun doute, de contribuer à la hausse de l’antisémitisme, qui tue, la réalité est que l’Autorité palestinienne (considérée comme modérée) protège depuis quarante ans des terroristes qui ont tué des citoyens français accuse le BNVCA. L’organisation antiraciste  demande à Mme Catherine Colonna, Ministre des Affaires étrangères, de conditionner toute subvention, ou toute réponse favorable de la France à l’Autorité palestinienne, au préalable indispensable de l’extradition de ce terroriste. Une page d’histoire qui est donc loin de s’être refermée. https://youtu.be/08SR8lZbBi4 Michel Zerbib

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