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Le centre-droit rebat les cartes

Israël.

Le centre-droit rebat les cartes
(Crédit : FDI)

La classe politique israélienne commence à s'organiser en prévision des cinquièmes élections législatives depuis 2019, ce qui veut dire pour certains, trouver avec qui faire alliance pour consolider leur base électorale, ou tout simplement s'assurer de passer le seuil des 4 sièges pour entrer à la Knesset. Le premier mariage intervient au centre-droit, entre le parti Bleu Blanc de Benny Gantz et Nouvel Espoir de Gideon Saar. Pour mémoire, le parti Bleu Blanc était déjà né de l'union de plusieurs partis autour de la formation centriste Yesh Atid, dirigée par Yaïr Lapid et qui se voulait un regroupement de forces capable de faire concurrence au Likoud de Benyamin Netanyahou. Le parti s'était donc formé en 2019 autour de Yaïr Lapid et de trois anciens chefs d'état-major de Tsahal : Benny Gantz, Moshe Yaalon et Gaby Ashkenazi. Les deux derniers ont depuis quitté la scène politique. Quant à Benny Gantz, il s'était séparé de Yaïr Lapid, pour entrer dans la brève coalition formée en 2020 par Benyamin Netanyahou. Depuis, Lapid et Gantz se sont retrouvés dans le gouvernement de rotation sortant, mais sans jamais parvenir à se départir d'une défiance mutuelle, qui a sérieusement refroidi leurs rapports. C'est donc vers la droite que Benny Gantz est allé chercher une nouvelle alliance, en concluant un partenariat avec Gideon Saar et son parti Nouvel Espoir. L'ancien rival de Benyamin Netanyahou avait claqué la porte du Likoud quand il avait compris qu'il n'aurait aucune chance d'accéder à la présidence du parti conservateur, tant que son leader en place depuis 2005 ne serait pas prêt à passer la main. Et Gideon Saar avait emmené avec lui d'autres barons du Likoud, comme Zeev Elkin et Benny Begin. Nouvel Espoir détient six mandats dans la Knesset sortante, mais n'est plus crédité que de 4 sièges dans les intentions de vote, ce qui le met donc en danger de disparaitre au prochain scrutin de novembre. En revanche, le parti Bleu Blanc de Benny Gantz, semble en légère progression, puisque de 8 mandats aujourd'hui, il pourrait passer à 9 selon les sondages.

Cette recomposition à droite vise à combler le retard sur le parti de Yaïr Lapid, toujours donné comme la deuxième force politique derrière le Likoud et qui pourrait passer de 17 sièges dans la Knesset sortante à 20 dans la prochaine, en tout cas selon les sondages les  plus récents. Les sondages qui sont évidemment la photo à un instant T du paysage politique, mais dont l'un, publié le 8 juillet par le quotidien Maariv, a été le premier à donner une majorité de 61 sièges au bloc Netanyahou, c'est-à-dire avec le Likoud, le parti Sionisme Religieux et les deux partis ultra-orthodoxes. Dans ce cas de figure, ce sont les voix du parti Yamina, dont l'ancien Premier ministre Naftali Bennett a remis la direction à Ayelet Shaked, qui migrent vers le Likoud et le font disparaitre de la prochaine carte politique.

On n'en est donc qu'au début de la recomposition du paysage politique israélien, où les petits partis qui frôlent le seuil des 4 mandats nécessaires pour entrer au parlement devront trouver les moyens de survivre. Une menace que devrait avoir écartée Nouvel Espoir, mais qui pèse encore sur Yamina, sur le parti islamiste Ra'am et sur le parti de gauche Meretz.

Pascale Zonszain

pzoom110722

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