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L’ombre de Rachid Kassim continue à planer sur le procès de l’assassinat du père Hamel, la chronique de Michel Zerbib

France.

L’ombre de Rachid Kassim continue à planer sur le procès de l’assassinat du père Hamel, la chronique de Michel Zerbib
(Crédit : Twitter)

D’abord vous avez raison de dire que c’est un procès important car il s’agit bien dans l’assassinat du père Hamel dans son église d’une vraie profanation contre un homme et sa religion ; un acte que j’ose qualifier de nazislamisme.

Alors oui Rachid Kassim, ce nom résonne quelquefois devant la cour d'assises de Paris. Mais pas très souvent. Mercredi 23 février, un témoin a dit que Rachid Kassim était une « grosse figure » de la djihadosphère.

D’abord les charges qui pèsent sur le quatrième accusé du procès de l’attentat de Saint-Étienne-du-Rouvray sont nettes. Mais en fait l’importance des débats à son propos est un peu atténuée dans la mesure ou l’accusé est « présumé décédé » le 8 février 2017, lors d’une frappe de drone américain à Mossoul (Irak). Mais, en l’absence de preuve formelle de sa mort, son nom figure toujours dans la procédure. (Comme part exemple pour les frères Clain pour le procès du13 novembre)

Kassim est né le 24 janvier 1987 à Roanne, il est parti dans la zone irako-syrienne en 2014, avec sa femme et leur enfant. Hijra blessé au genou et retiré des combats , son rôle devient celui de propagandiste de Daech auprès des francophones via les réseaux sociaux, en particulier Telegram.

Au cours de l’année 2016, son message est explicite : l’heure n’est plus à la hijra (le départ pour la Syrie), il faut frapper en France, « dans le cœur de la bête » !

Hélas, Kassim aura été entendu par les assassins de Saint-Étienne-du-Rouvray, mais aussi par Larossi Abballa (rappelez vous), assassin de deux policiers à Magnanville, le 13 juin 2016.

Entendu aussi par des jeunes femmes impliquées dans l’affaire des « bonbonnes de gaz », une tentative d’attentat à la voiture piégée près de Notre-Dame de Paris, en septembre 2016.

D’ailleurs dans ce dernier dossier, Rachid Kassim a déjà été condamné par défaut à la perpétuité en octobre 2019.

Rachid Kassim agit donc via les réseaux sociaux. Tel le dégénéré Abaaoud , il n’hésite pas à s’y mettre en scène décapitant un otage, dans une vidéo diffusée le 21 juillet 2016, soit quelques jours avant l’assassinat du père Jacques Hamel.

Dans une vidéo il déclare : « Décapiter un animal serait difficile ; décapiter un ennemi d’Allah, c’est un plaisir. »

L’affaire de Saint-Étienne-du-Rouvray, Rachid Kassim est en contact avec l’un des deux assassins, Abdel-Malik Petitjean, et son cousin Farid Khelil, accusé au procès

Rachid Kassim dit à ce dernier : « Avec ton cousin, foncez sur les koufars (non-musulmans , mécréants) comme un lion fonce sur du gibier. »

D’ailleurs c’est à Rachid Kassim que les deux assassins transmettent leurs vidéos d’allégeance à Daech et de revendication de l’attentat, avant même que celui-ci ne soit réalisé.

Le 27 juillet, après le meurtre du père Hamel, Rachid Kassim incite encore Farid Khelil à une action violente.

Quatre chefs d’accusation pèsent sur lui. Le plus grave est celui « complicité d’assassinat en bande organisée commis en raison de l’appartenance de la victime à une religion , en relation avec une entreprise terroriste  » Autrement dit un crime anti chrétien et raciste !

https://youtu.be/cx8CYc63vKQ

Michel Zerbib

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