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"Pétain sauveur des Juifs français" ? Les parties civiles ne décolèrent pas, la chronique de Michel Zerbib

France.

"Pétain sauveur des Juifs français" ? Les parties civiles ne décolèrent pas, la chronique de Michel Zerbib
(Crédit : Twitter)

Le parquet général a donc demandé  d’infirmer le jugement de première instance, qui avait relaxé Eric Zemmour jugé pour contestation de crime contre l’humanité et a demandé sa condamnation. Le président de la cour d’appel de Paris a mis la décision en délibéré à l’issue du second tour de l’élection présidentielle.

L’avocat général a réclamé une peine de 100 jours-amendes à 100 euros, soit une peine de 10 000 euros d’amende qui peut se transformer en emprisonnement en cas de non-paiement.

Maitre Pardo avait d’emblée demander le renvoi du procès compte tenu de la candidature à la présidentielle de son célèbre client. Pour la "sérénité des débats", plaide t-il car "lorsque la politique rentre dans le prétoire, la justice en sort." 

Les avocats des parties civiles ne l’entendaient pas de cette oreille , un Patrick Klugmann qui se dit "mal à l’aise par cette demande" car selon lui, Zemmour "veut bénéficier du fruit de  son immondice sans être jugé". Quand à Alain Jakubowicz pour la Licra "celui qui fait entrer la politique dans le prétoire, c’est Zemmour ! Pourquoi vouloir fuir le débat?" interroge l’avocat. Maitre lillti pour l’Uejf insiste lui sur le fait que ce n’est pas n’importe quel procès "c’est une contestation de crimes contre l’humanité".

L’audience se poursuit par un départ spectaculaire , celui de l’avocat d’Eric Zemmour. La cour d’appel de Paris avait rejeté contre toute attente  la demande de renvoi du procès d’Eric Zemmour. Me Olivier Pardo a aussitôt quitté la salle d’audience du tribunal correctionnel de Paris, dénonçant une décision "inique". "Dans ces conditions, j’ai décidé que je ne suis pas en état d’assurer la défense", d’Eric Zemmour, nous déclare Me Pardo.

Alors les parties civiles vont plaider devant un banc de l’accusé vide "stratégie de rupture" nous Maitre Lilti qui rappelle qu’Eric Zemmour a réitéré sa thèse selon laquelle Pétain a sacrifié les Juifs étrangers pour sauver LES Juifs français ( il dira même 100%). Seulement sur les 300000 juifs 75000 déportés et un tiers de français soit 24 mille ( extrait du mémorial de Klarsfeld ) et 9000 mille enfants "Zemmour conteste frontalement la réalité de la déportation des Juifs de France". Et la cour en première instance l’avait reconnu mais considéré pour sa relaxe que le journaliste avait tenu ses propos dans le feu du débat . 

Sabrina Goldmann pour la LICRA va palisser elle aussi brillamment "que signifiait cette relaxe qui avait reconnu le caractère négationniste des propos ? Le délit est bien caractérisé et l’avocate de terminer en évoquant le dramatique cas de l’un de ces Juifs français Pierre Masse avocat et sénateur pro Pétain qui ne fut pas sauvé et gazé à Auschwitz "s’il yen avait un que Petain aurait du sauver c’est Pierre Masse", concluait elle.

Autre péripétie l’ avocate générale fait un malaise et le procès est interrompu…

Il reprend enfin avec un remplaçant.

"Je suis candidat et so what ? Candidat ou pas, M. Zemmour reste un justiciable comme un autre", a dit Me Alain Jakubowicz . "Malaise de plaider en l’absence de La Défense". L’avocat qui cite un tweet de l’accusé  en live "ils veulent recommencer comme avec Fillon , voler une élection."

"Nous ne sommes pas là pour vous de mander de dire l’histoire mais JUSTE de dire que ces propos tombent sur le coup de la loi LA LOI monsieur Zemmour, vous notes pas autoriser à vous affranchir."

Ce nouveau rendez-vous judiciaire intervient trois jours après la condamnation d’Eric Zemmour par le Tribunal de Paris, pour sa sortie sur les mineurs migrants isolés. Il a aussitôt fait appel.

Dans l’affaire  Pétain « sauveur » des Juifs, l’ex-chroniqueur vedette de CNews avait été relaxé en février 2021, le tribunal estimant qu’ils avaient été prononcés « à brûle-pourpoint lors d’un débat sur la guerre en Syrie ». Le tribunal avait néanmoins reconnu que ses mots contenaient « la négation de la participation (de Pétain) à la politique d’extermination des juifs menée par le régime nazi ».

Le parquet avait fait appel.

Les propos avaient été tenus en 2019 lors d’un débat sur CNews face au philosophe Bernard-Henri Lévy. « Un jour, dans une autre émission, vous avez osé dire que Pétain avait sauvé les Juifs français. "C’est une monstruosité , c’est du révisionnisme , s’était emporté "BHL". "C’est encore une fois le réel, je suis désolé", avait répondu le polémiste.

La justice va peut être, mais après les élections, lui rappeler le réel du droit français.

https://youtu.be/3m3ETUQqSnc

Michel Zerbib

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