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Tout faire pour stopper la cigarette, la chronique de Serge Rafal

France.

Tout faire pour stopper la cigarette, la chronique de Serge Rafal
(Crédit : DR)

Le dernier rapport de l’OMS fait état d’une amélioration qui peut paraître modeste dans la lutte contre ce fléau. En 2020, le monde comptait 1,30 milliard de fumeurs contre 1,32 milliard en 2015. On peut considérer cette diminution de 20 M de personnes comme négligeable mais il faut la rapporter à l’augmentation de la population mondiale dans le même temps, d’environ 400 M d’âmes. Les chiffres prévisionnels tablent pour 2025 sur une diminution de 30% presque partout (Amérique, Afrique, Asie du Sud-Est) mais pas en Europe et tout particulièrement chez nous où elle ne devrait pas dépasser les 6%.

Principalement au lobbying des grandes compagnies qui utilisent tout ce qui est en leur pouvoir, pour défendre leurs gigantesques profits. Et aussi aux 18 % de femmes européennes qui fument, nombre qui ne cesse malheureusement d’augmenter.

Le pot de terre contre le pot de fer. La lutte inégale de la santé contre le profit. Interdire la pub, le sponsoring, informer sur la toxicité (ce qui marche nous le savons + ou moins), augmenter les taxes, mettre en place des consultations brèves ou des lignes d’aide pour les candidats au sevrage.

Le tabac représente la première cause de mortalité évitable en France, responsable de 75000 décès par an, de cancers principalement du poumon mais aussi de la sphère ORL, de l’œsophage, de l’estomac, du rein, de la vessie, du système cardio-vasculaire. Pourtant 30% des adultes fument de manière régulière, pensant ou espérant y échapper. 

L’interdiction de vente aux mineurs constitue apparemment la mesure la plus efficace à condition d’être appliquée véritablement et sévèrement, comme cela a été entrepris au Québec et va l’être prochainement en Nouvelle-Zélande. Et si l’on ne peut supprimer la nicotine, au moins supprimer sa combustion en privilégiant la cigarette électronique et les substituts, plus que le tabac chauffé.

La cigarette électronique a été accusée d'être responsable d'accidents mais principalement aux USA lorsqu’elle est achetée hors des circuits sécurisés car elle peut alors contenir des tas de substances plus ou moins toxiques. Elle constitue pour les pneumologues et addictologues français, une aide utile et efficace au sevrage.

Je suis pour les substituts nicotiques car le danger réside exclusivement dans la combustion de la nicotine qui dégage environ 6000 composés chimiques nocifs et autres poisons… et pas dans la substance en elle-même, inoffensive chez l’animal.

Le tabac chauffé et non brûlé c’est la solution préconisée par les géants du tabac pour pallier à la réduction de la consommation et par conséquent à leurs bénéfices gigantesques. Ils ont imaginé cette solution où le tabac est chauffé dans une sorte de grille-pain. Les scientifiques s’interrogent, eux, sur la libération d’autres substances toxiques, les industriels affirment que ces aérosols sont – nocifs que la fumée de cigarette. A suivre donc.

Evitons les formules-choc qui ne fonctionnent pas et ne choisissons que les solutions qui ont une chance de marcher. Tout doit être proposé pour se débarrasser de la cigarette, en sachant que c’est difficile, même en étant accompagné. Alors ne négligeons aucun moyen, ceux dont nous avons parlé et pourquoi pas d’autres plus controversés comme l’acupuncture, l’auriculothérapie, l’homéopathie ? Pas d’orgueil scientifique face à un tel danger, du pragmatisme avant tout.

https://youtu.be/ewm5RR6iy5M

Serge Rafal

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