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Extrême-droite: en Italie, un élu anti-vax fait scandale en faisant référence au numéro de déporté d’une sénatrice

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Extrême-droite: en Italie, un élu anti-vax fait scandale en faisant référence au numéro de déporté d’une sénatrice
Liliana Segre (Crédit: DR)

Fabio Meroni, de la Ligue du nord d'extrême-droite, a utilisé le numéro que les nazis avaient tatoué sur le bras de Liliana Segre à Auschwitz.

Contrairement à lui, Liliana Segre 91 ans, sénatrice et survivante de la Shoah, a soutenu ouvertement la campagne de vaccination lancée dans le pays. Ce week-end ce conseiller de Lissone, une ville du nord de la Lombardie a écrit sur Facebook : « Tout ce qui manquait dans ce débat sur la vaccination, c’était bien elle… le numéro 75190 ». Le nombre avait été tatoué sur le bras de Segre en 1944 quand elle avait été envoyée au camp, à l’âge de 13 ans. Son père et ses grands-parents paternels ont été assassinés à Auschwitz.

Walker Meghnagi, président de la communauté juive de Milan, a affirmé qu’il était « intolérable » qu’un personnage public utilisé des termes « aussi vils » contre « ceux qui ont subi les horreurs des lois raciales dans leur chair ». L’Association nationale des partisans italiens – ANPI – de Milan a également condamné ce post Facebook. Selon son président Roberto Cenati, Meroni a utilisé « le même langage que celui par lequel les nazis niaient la personnalité de tous ceux qui ont fini au camp d’extermination d’Auschwitz et qui n’avaient commis qu’une seule faute, celle d’être nés ».

Aux conseillers du Partito Democratico, une formation de centre-gauche qui lui ont demandé de s’excuser, le député d’extrême-droite a justifié l’usage du numéro de déporté, il a affirmé qu’il avait préféré de pas citer le nom de Segre pour éviter d’être banni de Facebook. Mais il a finalement supprimé son post et a publié un communiqué où il a écrit « dans ce climat de haine, malheureusement, je me suis moi aussi impliqué et j’ai tenté d’exprimer mes pensées d’une manière totalement erronée ».

Cela fait des années que Liliana Segre, tire la sonnette d’alarme face aux divisions au sein de la société italienne. Sa voix critique et ses efforts constants pour mettre en garde ses concitoyens sur les dangers présentés par l’indifférence et la haine ont fait d’elle une héroïne aux yeux d’un grand nombre, mais aussi une cible pour beaucoup d’autres.

Face aux nombreuses menaces de mort qu’elle a reçu, elle est placée sous protection policière depuis 2019. Au mois de février, il y a eu une nouvelle vague de haine à son encontre sur les réseaux sociaux après la publication par le gouvernement de Milan, d’images la montrant en train de se faire vacciner contre la Covid-19.

L'auteur du commentaire sur Facebook, Fabio Meroni s'est excusé auprès de Liliana Segre. "Je tiens à m'excuser auprès de la sénatrice Liliana Segre, je n'avais aucunement l'intention de vous offenser et si un jour j'ai l'honneur de pouvoir vous parler, je vous expliquerai personnellement mes pensées", a-t-il écrit.

ES

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