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Israël en retard et en avance sur le changement climatique

Israël.

Israël en retard et en avance sur le changement climatique
(Crédit: Haim Zach/GPO)

On a vu au cours des dernières semaines que le gouvernement israélien a accéléré la cadence sur le dossier du changement climatique. Une loi sur le climat est en cours d'élaboration, ainsi qu'une déclaration d'état d'urgence climatique, qui devra permettre de mettre en branle le travail des pouvoirs publics et des collectivités locales sur la cartographie des risques et des mesures d'intervention à prévoir en cas d'épisode extrême, susceptible de menacer la population et les infrastructures.

C'est dans ce contexte, où Israël tente de combler son retard, que le Premier ministre israélien s'est donc adressé lundi aux participants de la Cop26. Faute d'être encore en mesure de s'aligner sur les pays qui disposent déjà d'une législation sur le changement climatique, Naftali Bennett a reconnu qu'Israël était au début de sa révolution sur le climat et a assuré que son gouvernement avait pris les choses en main. Le Premier ministre a mentionné son programme d'action en "100 étapes" pour dégager une politique et faire avancer l'urgence environnementale et la transition énergétique, parallèlement aux réformes qui seront votées par le parlement. Il s'est aussi montré plus concret sur les objectifs d'Israël : parvenir d'ici 2050 à zéro émission de gaz à effet de serre et renoncer d'ici 2025 à l'utilisation du charbon. Des échéances beaucoup plus proches que les premières propositions présentées jusqu'ici par le gouvernement israélien.

Naftali Bennett a ensuite joué la carte de l'innovation. "Notre empreinte carbone est petite, mais notre impact sur le changement climatique peut être puissant" a affirmé le Premier ministre, qui a proposé de mettre à la disposition du monde ce que Shimon Peres appelait "l'énergie grise", le cerveau israélien et sa capacité créative. Autrement dit, transformer la "startup nation en nation de l'innovation climatique", selon les termes de Naftali Bennett, qui est d'ailleurs arrivé à Glasgow à la tête d'une des plus importantes délégations, plus d'une centaine de personnes, dont des spécialistes de l'environnement, des scientifiques, mais aussi des entrepreneurs. Le chef du gouvernement israélien a promis un programme d'encouragement pour les startups de tous les secteurs liés à la transition énergétique, au développement durable, et à toutes les technologies qui pourront contribuer à améliorer la lutte contre les dérèglements climatiques.

Il est vrai que du point de vue d'Israël, la mise en conformité avec les objectifs mondiaux de réduction de la pollution n'aura qu'un impact limité sur le climat général. En revanche, il lui faudra s'adapter à la nouvelle réalité économique générée par la crise, à commencer par la fameuse taxe carbone, qui va se généraliser et qui impactera les exportations israéliennes si la législation interne ne l'impose pas au préalable. Pour le reste, Israël devra continuer à se préparer à la répétition et probablement à l'aggravation des nouveaux phénomènes climatiques qui touchent déjà la région. Et son seul véritable atout reste donc son potentiel technologique. Qui pourrait aussi se transformer en nouvelle manne économique.

Pascale Zonszain

pzoom021121

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