Jean-Laurent Cassely, journaliste et essayiste spécialiste des modes de vie et co-auteur avec Jérôme Fourquet de La France sous nos yeux était au micro ce lundi matin de Christophe Barbier à 7h45 dans l'émission "Le Barbier du matin sur Radio J. Il a présenté son ouvrage.
Dans cet ouvrage, Jean-Laurent Cassily dépeint le déclin de l’agriculture traditionnelle. « L’agriculture bio, plus en phase avec des marchés haut-de-gamme, est en train d’arriver, avec des néo-paysans qui ne sont pas issus du milieu rural », a-t-il déclaré.
Un déclin qui accompagne selon lui celui de l’Eglise Catholique. « Le déclin catholique ouvre la porte à de nouvelles religions : l’islam mais aussi les évangéliques, le new age, le chamanisme, la sorcellerie », a-t-il ajouté.
La France sous nos yeux met en exergue la transformation de la classe ouvrière. « Le monde de l’usine a laissé la place à celui de la logistique, avec l’entrepôt. Le monde ouvrier est moins structuré, avec moins de conscience de classe qu’avec le parti communiste », d’après Jean-Laurent Cassely.
Jean-Laurent Cassely et Jérôme Fourquet utilisent dans cet ouvrage le terme « classes subalternes » pour définir la nouvelle classe populaire et souligne leur non-représentation en politique. « Le monde prolétaire, subalterne, n’est pas représenté politiquement et on en parle peu. Ce vide politique est comblé par des stars de la télé-réalité, des influenceurs », a-t-il expliqué.
Enfin, Jean-Laurent Cassely est revenu sur « la fatigue urbaine » des millenials qui ont tendance à quitter les grandes villes pour des villes moyennes autrefois délaissées depuis le premier confinement. « Un mouvement est enclenché : l’inversion des valeurs urbaines. La France pavillonnaire avec jardin et barbecue, c’est la passion post-Covid », a-t-il affirmé.
Alexandra Senigou
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