Les organisations juives chiliennes accusent le quotidien conservateur « El Mercurio » d’avoir publié un article qui fait l’éloge du leader nazi, il détaille sa jeunesse, sa carrière militaire et ses relations étroites avec Hitler.
L'ambassade d'Allemagne à Santiago a déclaré qu'« il n'est pas d'usage que l'ambassade fasse des commentaires » sur des articles de journaux, mais a ajouté : « Nous voulons juste être très clair : ce personnage, H. Goering, a commis des crimes contre l'humanité et a été l'un des piliers de le régime nazi.
Dans une déclaration publiée sur Twitter, l'organisation qui représente la communauté juive du Chili estime que le papier fournit des « excuses au nazisme (…) En Europe, cette publication serait considérée comme un crime ».
Plusieurs politiciens se présentant aux élections présidentielles chiliennes ont également critiqué l'article. « Il n'y a même pas la moindre place pour les criminels contre l'humanité », a écrit Sebastián Sichel. Le candidat indépendant faisant partie de la coalition conservatrice Chile Podemos a exprimé sa « solidarité avec la communauté juive et avec toute autre personne qui aurait pu se sentir offensée par la publication. » C’est aussi le cas Yasna Provoste, chef du Parti chrétien-démocrate centriste.
Au procès de Nuremberg en 1946, Göring a été reconnu coupable de complot, de crimes contre la paix, de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. Il a été condamné à mort par pendaison mais s'est suicidé quelques heures avant son exécution en ingérant du cyanure.
Il était l'un des officiers les plus hauts gradés d'Hitler et a aidé à créer la force de police secrète de la Gestapo. Au cours du plan quadriennal d'Hitler en 1936, il a reçu de larges pouvoirs économiques, y compris l'autorité de confisquer les biens aux juifs. Il a ainsi engrangé de nombreuses œuvres d’art, notamment la « Fille en jaune et bleu à la guitare » de Matisse.
El Mercurio a une orientation politique conservatrice, et est connu comme le journal de référence du Chili.
ES
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