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Israël se prépare à l'urgence climatique

Israël.

Israël se prépare à l'urgence climatique
(Crédit: DR)

Le sujet n'est pas nouveau et figure même depuis trois ans sur le programme du gouvernement. Mais les événements de l'été ont accentué le sentiment d'urgence. En Europe, en Amérique, mais aussi en Israël, les mois de juillet et août ont été marqués par des phénomènes climatiques plus graves que d'habitude. Israël a enregistré son mois de juillet le plus chaud et les incendies de forêt qui ont touché la région de Jérusalem ont été plus intenses que les années précédentes. Ce qui a donc remis à l'ordre du jour la nécessité de mettre en place une politique globale pour faire face au phénomène.

Deux mesures sont en cours d'élaboration. D'abord une déclaration d'état d'urgence climatique. Le projet est actuellement traité par le bureau du Premier ministre israélien, le ministère de la Défense et le Conseil de Sécurité Nationale qui envisagent de qualifier le changement climatique de menace de référence. Ce qui permettra de l'inclure dans la liste des menaces nationales qui relèvent de la compétence du ministère de la Défense et de la Direction d'Urgence Nationale, les deux institutions aussi en charge de la gestion des événements de type catastrophe naturelle. Cela obligera tous les organismes publics et les collectivités locales à avoir des plans opérationnels pour la prévention,  l'intervention et le secours en cas d'inondation, de vague de chaleur ou d'incendie, ce qui n'existe pas encore au niveau national.

Parallèlement, tous les ministères sont sollicités dans la rédaction d'un projet de loi sur le climat, sous la direction du cabinet du chef du gouvernement et du ministère de l'Environnement. Là encore, il s'agit d'organiser tous les aspects du changement climatique et leurs effets sur l'environnement, les infrastructures et la population. Cela signifie déterminer des échéances pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Pour l'instant, Israël s'est engagé à les réduire de 27% d'ici 2030 et de 85% d'ici 2050. Pour y parvenir, il faut un plan détaillé avec des moyens de contrôle, mais aussi des alternatives énergétiques. Il faudra aussi probablement en passer par l'établissement d'une taxe carbone, qui n'existe pas encore en Israël.

Le projet prévoit également d'inclure des comités d'experts et un institut du climat qui seront chargés de faire remonter vers le gouvernement et les organismes publics des propositions, mais aussi des études comparées sur l'évolution du climat dans d'autres pays, de façon à adapter les objectifs. Le travail est gigantesque, mais le Premier ministre israélien est convaincu qu'il est devenu indispensable et surtout urgent. Israël est dans une région où le climat évolue rapidement et où les épisodes extrêmes deviennent de plus en plus fréquents. Des contacts sont d'ailleurs en cours avec d'autres pays en vue d'organiser des sommets au niveau régional pour mettre en place un plan conjoint. De source officieuse, on évoque la Grèce, Chypre, l'Egypte, la Jordanie et même peut-être l'Irak, qui pourraient travailler avec Israël sur les menaces climatiques. Autant de dossiers que Naftali Bennett pourra faire avancer le mois prochain, à la Cop26.

Pascale Zonszain

pzoom201021

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