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Alors, on se fait aussi vacciner contre la grippe cette année ? La chronique du docteur Serge Rafal

France.

Alors, on se fait aussi vacciner contre la grippe cette année ? La chronique du docteur Serge Rafal
(Crédit: DR)

Les Français n’ont entendu parler que de vaccination depuis des mois et que la recommandation d’y ajouter celle de la grippe ne les enchante guère. Mais la vaccination en particulier par l’ARNm ne protège aucunement contre la grippe puisqu’elle cible la protéine Spike du Sars-Cov, l’empêchant simplement de se fixer sur les poumons. Or la grippe est une affection virale saisonnière dangereuse, puisqu’elle touche 6 à 8 millions de personnes par an, est responsable de 8 à 10000 DC et en moyenne de 2000 séjours en réanimation. Elle aussi, est responsable de complications, d’hospitalisations, de DC… dans une relative indifférence. Les Français, dont les professionnels de santé, se vaccinent jusque-là relativement peu contre la grippe.

C’est un virus « à l’ancienne », produit sur l’œuf. Sa fabrication est faite à partir des souches inactivées du ou des virus qui ont circulé l’hiver précédent, dans l’hémisphère austral. C’est donc un vaccin dont la composition change chaque année en fonction des souches circulantes (une 50aine depuis 1989), répertoriées par l’OMS qui prévient les laboratoires, fabricants de vaccins. Ceux-ci proposent alors un mélange prédictif, plus ou moins efficace selon les années, la souche responsable de l’épidémie chez nous, n’étant plus toujours celle qui a sévi à l’autre bout du monde qqs mois plus tôt.

Il n’y a en particulier pas d’aluminium qu’on met dans certains vaccins pour les rendre plus efficaces, mais pas dans celui-là. 

Cette défiance à l'égard de ce vaccin trouve deux raisons principales : - Sa relative inefficacité, autour de 50%, soit un patient sur 2 seulement, protégé ; - Et aussi la sous-estimation du danger de la grippe, synonyme chez nous de « petit » épisode viral… ce qui n’est pas tout à fait le cas, nous l’avons vu.

Tous les vaccins ont des effets secondaires mais la balance bénéfices-risques est largement positive. Une complication liée à la maladie grippe est beaucoup plus vraisemblable qu’un hypothétique ennui avec le vaccin. 

La grande majorité des personnes à risques est maintenant vaccinée contre le Covid, c'est à dire qu’elles ont une probabilité vraiment très faible de faire une forme grave, nécessitant une hospitalisation ou de la réanimation. Il serait donc vraiment dommage qu’elles s’y retrouvent avec une grippe, loin d’être aussi innocente qu’on l’imagine, et ce d’autant qu’on dispose d’un moyen simple, inoffensif, gratuit… au pire inefficace. Et là, il n’y a même pas l’excuse de l’ARN messager. Alors faites-vous vacciner contre la grippe en même temps que votre deuxième dose ou le rappel. C’est sans risques et presque tout bénef. Presque… comme le chante si admirablement Souchon.

Docteur Serge Rafal

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