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Le monde d'hier, le monde d'après, la chronique d'Arié Bensemhoun

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Le monde d'hier, le monde d'après, la chronique d'Arié Bensemhoun
(Crédit: DR)

Dans sa chronique mardi 14 septembre à 7h06 dans le Morning de Radio J au micro d’Ilana Ferhadian, le directeur exécutif d’Elnet France est revenu sur le 20e anniversaire des attentats du World Trade Center.

Jamais le 11 septembre n’aura eu autant de résonance qu’en cette année 2021. 

20 ans déjà, 20 ans que notre monde a basculé, 20 ans que la barbarie nargue notre civilisation, 20 ans que les islamistes sèment la terreur dans nos contrées ou s’immiscent plus subtilement dans notre vie politique en soudoyant des politiques prêts à vendre leur âme pour une réélection. 

Jamais les images de ce fameux 11 septembre 2001 n’auront été aussi douloureuses à revoir que cette année... 

20 ans sont passés, et perdure pourtant ce sentiment d’impuissance et de renoncement, matérialisé par le récent retrait américain de Kaboul dans un contexte de débâcle géopolitique. Jamais l’Amérique n’a paru aussi faible qu’aujourd’hui. Et le monde aussi fragile. 

Que reste-t-il des valeurs universelles jadis prônées et incarnées par nos démocraties ? N’a-t-on rien retenu du monde d’hier ?

Dans ce chaos généralisé, deux événements en apparence déconnectés viennent nous rappeler qu’il est temps de sortir de notre torpeur : le procès des islamistes à l’origine des attentats du 13 novembre 2015 qui s’est ouvert le 8 septembre et la 4ème conférence de Durban, ce carnaval antisémite et antisioniste légitimé par l’Organisation des Nations unies qui devrait se tenir le 22 septembre prochain. 

Le premier va bien au-delà de la tragédie qui a frappé la France au Bataclan, au stade de France et sur les terrasses des cafés. Il représente un marqueur, un tournant, en ce sens où, plutôt que de réduire le procès à son seul aspect criminel, il faut y voir une opportunité de mettre en accusation l’islamisme, une idéologie suprématiste, liberticide, anti-occidentale et antisémite qui a d’abord frappé à Toulouse et à Montauban, puis à Paris avec Charlie Hebdo, l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes, à Nice sur la Promenade des Anglais et plus récemment à la basilique Notre-Dame de Nice, etc. À Kaboul, le même obscurantisme coranique est toujours à l’œuvre. Il remet les femmes sous des burqas, prive les citoyens de leurs libertés et applique la charia de manière brutale. 

Quant à Durban IV, supposée célébrer une conférence qui devait réengager la lutte contre « le racisme, la xénophobie et l’intolérance » mais qui a servi de tribune antisémite et antisioniste, elle incarne le fourvoiement des organisations internationales et la corruption de nos valeurs démocratiques par des idéologies mortifères. La première conférence à Durban en 2001, qui a eu lieu quelques jours avant les attaques terroristes du 11 septembre, a pulvérisé la lutte antiraciste pour faire d’Israël un Etat paria. Du reste, lors des derniers affrontements initiés par le Hamas à Gaza contre Israël, les wokistes et autres décoloniaux, inspirés par l’idéologie victimaire de Durban, n’ont pas manqué de condamner l’Etat juif pourtant agressé au nom d’une pseudo « justice racialiste ».

Malgré lui, Israël se retrouve ainsi au cœur de tous ces grands bouleversements qui représentent pourtant une opportunité de changer les paradigmes. Il reste le phare d’un monde obscur qui a su saisir, avec les accords d’Abraham, l’opportunité de développer de nouvelles alliances régionales pour inventer un monde nouveau et faire front contre la menace nucléaire iranienne.

On ne plus continuer à se payer de mots, seuls les actes comptent. Agissons maintenant pour qu’une fois de plus, il ne soit pas trop tard. N’attendons pas le point de non retour qui nous mettra au pied du mur et nous laissera face à un Iran nucléaire, dans l’incapacité de réagir. Anticipons et agissons au-delà des seules condamnations pour que l’Iran qui bafoue les droits de l’homme les plus élémentaires et pourrait constituer une menace existentielle pour Israël soit dans l’incapacité d’intimider les grandes nations que nous sommes. Portons haut et fort nos valeurs et soyons à la hauteur de la tâche qui nous attend.

Ce 20ème anniversaire des attentats du World Trade center et de Durban nous permet de faire la transition et de prendre la mesure du défi qui nous incombe. A nous d’écrire cette nouvelle page de l’histoire et à nos dirigeants d’agir pour ne plus subir ce déclin des valeurs qu’ils incarnent. 

Il nous aura fallu 20 ans pour tirer les enseignements des tragédies du 20ème siècle et prendre conscience des défis qui nous attendent.

Aujourd’hui tout commence. L’année 2021 marque bel et bien le début du 21ème siècle.

Arié Bensemhoun

chronique-arie-14-septembre-2021-1

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