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Mal des transports, la chronique du docteur Serge Rafal

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Mal des transports, la chronique du docteur Serge Rafal
(Crédit: DR)

Qu’il soit d’air (avion), de mer, de voiture, de train ou même lié aux ondulations d’un chameau, le mal des transports ou cinétose est un phénomène désagréable qui peut vous gâcher un beau voyage ou un moment privilégié.

Il met en jeu des mécanismes complexes, imputable à une non-concordance entre les informations perçues par l’oreille interne et les données visuelles. Les symptômes déclenchés sont principalement digestifs (nausées, vomissements), parfois généraux (sueurs, sensation vertigineuse) et souvent psychiques avec tous les intermédiaires imaginables entre une simple agitation et une prostration.

On peut le prévenir par quelques mesures simples ou à défaut des médicaments. Il convient de : - Partir reposé, c'est à dire ne pas avoir trop picolé la veille et avoir bien dormi la nuit précédant le voyage ; - Partir couvert sans avoir ni trop chaud, ni froid ; - S’alimenter légèrement d’une alimentation plutôt solide, en évitant le café ; - N’ingérer ni boissons alcoolisées bien évidemment, ni même gazeuses ; - Eviter le tabac et toutes les odeurs fortes, quelles qu’elles soient ; - Préférer les sièges à l’avant en voiture ou en autocar.  

Pour une croisière en bâteau, se placer à proximité du centre de gravité : les équipiers des courses au large ne se disputent jamais les couchettes-avant et hautes, une position à l’arrière diminue les conséquences du tangage, une position basse réduit elle le roulis ; - Prendre dès les 1ers symptômes un repère visuel loin devant sur l’horizon, sans effectuer de mouvements brusques de la tête. 

Vous pouvez essayer l’homéopathie qui est efficace ici même si elle n’est plus remboursée. Le médicament classique s’appelle Cocculine dont vous pouvez sucer 2-3 doses de globules, toutes petites granules, à la suite. Vous espacez et vous stoppez dès l’amélioration.

Si c'est insuffisant, on peut prendre des médicament. Vous pouvez recourir à un antihistaminique (Mercalm, Nausicalm, Nautamine) ou à la scopolamine, en patch transdermique (Scopoderm), à appliquer derrière l’oreille et qui assure une protection de 2-3 jours, avec deux inconvénients : elle peut dessécher la bouche et entraîner une somnolence.

Certains peuvent souffrir non pas du mal de mer mais de ce mal dit du débarquement, continuant à tanguer une fois revenus sur la terre ferme, le système vestibulaire s’étant accommodé au roulis et au tangage et ne parvenant pas à s’en débarrasser instantanément. Mais rassurez-vous, il disparaît le plus souvent dans les minutes ou les heures qui suivent.

Si le mal des transports est relativement fréquent, il est habituellement bénin et ne doit surtout pas vous empêcher de bouger, d’explorer, de rêver. N’oubliez pas que les voyages, c’est partir à la découverte des autres et de soi-même et que ça n’a pas de prix. Alors oubliez le mal de transports, prenez quelques précautions et mettez les voiles.

https://youtu.be/xht_r6IyVBg

Docteur Serge Rafal

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