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Christian Estrosi sur Radio J: "Ce n’est pas une fête que nous avons dans notre cœur mais une commémoration d’une tragédie"

France.

Christian Estrosi sur Radio J: "Ce n’est pas une fête que nous avons dans notre cœur mais une commémoration d’une tragédie"
(Crédit: DR)

Christian Estrosi, maire de Nice, était l’invité d’Eva Soto ce mercredi matin sur Radio J, à 8h50. Il est revenu sur les commémorations de l’attentat de Nice et du 14 juillet. 

C’était il y a cinq ans. Sur la promenade des Anglais, un terroriste à bord d’une camionnette fonçait sur la foule réunie pour regarder le feu d’artifice du 14 juillet. Il a assassiné 86 personnes et fait plus de 400 blessés. Nice commémore aujourd’hui leur mémoire et ce souvenir bien douloureux en présence de Jean Castex et de plusieurs membres du gouvernement. 

À la question de savoir ce qui n’a plus jamais été pareil depuis le 14 juillet 2016, Christian Estrosi répond : "Le 14 juillet est une fête nationale, mais, malheureusement, ce matin, comme tous les 14 juillet désormais, ce n’est pas une fête que nous avons dans notre cœur mais une commémoration d’une tragédie. J’espère que les Français qui nous regardent sont conscients du fait qu'on a cherché à atteindre la fête nationale de notre pays à Nice sur la promenade des Anglais comme un symbole."

Christian Estrosi fait partie des premiers à avoir demandé une israélisation de la France par rapport à la lutte antiterroriste. Toutefois, il estime qu’aucun progrès n’a été fait en ce sens. "Nous avons utilisé tout ce que certaines agences et bureaux d’étude israéliens ont pu faire dans le cadre de la règlementation française. Mais, il y a des limites. Nous sommes allés le plus loin possible sur l’intelligence artificielle", et cela pourrait d’ailleurs permettre de lister les fiches des personnes identifiées comme radicalisées ou extrêmement dangereuses et qui pourraient être ainsi repérées. Si les membres du gouvernement comme Éric Dupond-Moretti, Gérald Darmanin ou les ministres des gouvernements précédents sont plutôt favorables à cela, "malheureusement, pour modifier la Constitution il faut une majorité des deux tiers du Congrès et, aujourd’hui, nous voyons bien qu’il y a des clivages importants entre gauche et droite et au sein du Parlement". Cela concerne aussi la question de l’atteinte des libertés individuelles. Certains critiquent effectivement le fait d’espionner ceux qui sont fichés. Christian Estrosi précise que "nous ne sommes pas en mesure de suivre les personnes fichées S. Elles sont identifiées, elles ont une adresse qui n’est pas partagée par les maires de France".

Finalement, il faut savoir que cinq ans après ce terrible attentat, les proches des victimes et habitants de Nice attendent toujours un monument commémoratif. Pour le moment, nous ne pouvons voir qu’une stèle provisoire "ce qui bloque c’est que nous avons trois associations qui sont très divisées entre elles et qui n’arrivent pas à s’accorder sur le monument tel que nous devrions l’ériger. […] Récemment encore nous leur avons proposé un très beau monument, une œuvre d’art, une colombe de l’artiste Tobias de plus de trois mètres de haut. Mais, elles ne l’ont pas jugé conforme à ce qu’elles attendent. En même temps, nous avons du mal à obtenir de leur part des indications précises. […] Je ne veux pas blesser les victimes plus qu’elles ne le sont. Par contre, la ville de Nice va ériger un monument à toutes les victimes du terrorisme". Une œuvre sera ainsi érigée au niveau de la colline du château de Nice et surplombera toute la baie des Anges.

Cécile Breton

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