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Raphaël Jerusalmy: "Sous l’administration de Donald Trump, les Palestiniens n'auraient pas eu la gâchette aussi facile"

Israël.

Raphaël Jerusalmy: "Sous l’administration de Donald Trump, les Palestiniens n'auraient pas eu la gâchette aussi facile"
(Crédit: DR)

Raphaël Jerusalmy, ancien officier du renseignement militaire israélien, était l’invité d’Ilana Ferhadian, dans le Morning de Radio J mercredi 12 mai à 6h07. Dans cette édition spéciale consacrée aux événements en Israël, il s’exprime sur les attaques. 

Selon lui, on ne peut pas parler d’intifada, c’est un terme lié à un soulèvement populaire général de la population palestinienne, or ce n'est pas du tout le cas, aussi spectaculaires les images soient elles. "Si vous regardez bien, vous avez à faire soit à des agitateurs professionnels de ces organisations terroristes, soit à des jeunes loubards, casseurs ou voyous"

Raphaël Jerusalmy fait bien évidemment référence au Hamas, groupe terroriste dont la force de frappe est "absolument inacceptable".  Les terroristes ont compris que plus ils tiraient de missiles à la fois, plus ils avaient de chances de passer au travers du Dôme de fer. Néanmoins, ce qui a sauvé les Israéliens, malgré les cinq morts, c’est ce que Raphaël Jerusalmy appelle "le Dôme d’acier", à savoir la population israélienne, très disciplinée et qui "par son très grand sang froid évite qu’il y ait davantage de victimes". 

Du côté de la politique, il y a eu des réactions de la part de la communauté internationale. Donald Trump a évoqué que c’est le manque de soutien à Israël qui  a conduit à de nouvelles attaques. Raphael Jerusalmy pense aussi que les Palestiniens profitent de l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche, ce qui leur confère une sorte de blanc-seing. "Je pense que l'administration Biden a été trop rapide, dans le renversement de toutes les décisions et les sanctions imposées par l’administration Trump, sans véritablement vérifier quel était l’effet de cette annulation et quel signal était envoyé aux Palestiniens. Il est évident que sous l’administration Trump, les Palestiniens n'auraient pas eu la gâchette aussi facile." 

Du côté européen, les déclarations peuvent parfois être perçues comme choquantes. Certaines placent le Hamas et les forces de l’ordre israéliennes sur un pied d’égalité, ce qui laisse dire à Jerusalmy "qu’il y a encore un antisémitisme primaire qui règne dans certains ministères des Affaires étrangères, pour ne pas les citer". Au silence assourdissant de certains dirigeants français, la seule explication plausible serait "une crainte de dire des choses qui pourraient déplaire", ce qui "est regrettable, car Israël est aujourd’hui victime d’attaques terroristes". 

Quant à l’avenir, le conflit pourrait durer encore quelque temps. Si l’on en croit Benny Gantz, ministre de la Défense, il a parlé d’une opération à long terme. Pour Jerusalmy, il faudrait "aller jusqu'au bout cette fois, en détruisant tout ce qui est possible de détruire de cette infrastructure du Hamas". Pour le détrôner, il faudrait lancer une opération militaire pour diriger à nouveau la bande de Gaza, ce qui s’avère très dangereux et donc pas envisageable pour le moment. 

Lucie Claudon

6h07-jerusalmy

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