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Yaïr Lapid, la vedette abonnée aux seconds rôles

Israël.

Yaïr Lapid, la vedette abonnée aux seconds rôles
(Crédit: Twitter)

Yaïr Lapid, ou la vedette qui voulait sortir des seconds rôles. Le chef du parti Yesh Atid n'a pas encore bouclé sa dixième année sur la scène politique israélienne, et pourtant, il était une des figures les plus populaires d'Israël depuis bien plus longtemps. Agé de 57 ans, Yaïr Lapid est le fils de Yossef Tommy Lapid, un des plus célèbres journalistes d'Israël, entré en politique à la fin des années 90 à la tête d'un parti laïc, le Shinouï, et qui fut ministre de la Justice du gouvernement d'Ariel Sharon.

Yaïr Lapid suit les traces de son père et entame lui aussi une carrière de journaliste à la fin des années 80. Ce qui ne l'empêche pas de regarder du côté de la comédie et de jouer dans quelques fictions de la télé israélienne et de faire un parcours honorable de boxeur amateur. Dès le milieu des années 90, il a son talk-show sur la 2e chaine israélienne, où il alterne les sujets politiques et de divertissement. Durant quelques années, il est même le visage d'une grande banque israélienne dans ses campagnes de publicité et continue à écrire des romans à suspense et des livres pour enfants.  

Yaïr Lapid tourne le dos à sa carrière médiatique en 2012, quand il décide de se lancer en politique. Comme l'avait fait son père avant lui, il se positionne en centriste laïc et fonde son parti Yesh Atid, littéralement "Il y a un avenir", qui se veut le parti de la classe moyenne israélienne. Dès les élections législatives de 2013, Yesh Atid fait son entrée à la Knesset avec 19 sièges. Son parti est arrivé en deuxième place derrière le Likoud. Lapid entre au gouvernement Netanyahou au poste de ministre des Finances. Il en profite pour faire avancer des réformes pour le fonctionnement des transports publics pendant le Shabbat. Il échoue en revanche à faire voter la légalisation des mariages civils en Israël. Il pousse aussi à un "partage du fardeau" selon son expression, pour que les ultra-orthodoxes s'engagent davantage dans la vie économique du pays. Celui qui se déclare aussi profondément sioniste, est un des premiers à dénoncer le mouvement du BDS et à alerter sur sa capacité de nuisance.

Aux législatives de 2015, Yaïr Lapid se retrouve dans l'opposition, quand Benyamin Netanyahou reprend les partis orthodoxes dans son gouvernement. A l'approche des législatives d'avril 2019, il fusionne son parti avec d'autres formations centristes, dont "Résilience pour Israël", le parti que vient de créer Benny Gantz. Yaïr Lapid réunit autour de lui deux autres anciens chefs d'état-major de Tsahal, Moshe Yaalon et Gaby Ashkénazi et forme le parti Bleu Blanc. Bien qu'il ait la plus longue expérience politique, Lapid décide de laisser la première place à Benny Gantz, qui conduira la liste et le parti aux deux scrutins suivants. Mais après les élections de mars 2020, il se sépare de Bleu Blanc et de Benny Gantz, à qui il reproche d'avoir rejoint la coalition de Benyamin Netanyahou, contre sa promesse électorale.

Au scrutin de mars dernier, Yaïr Lapid obtient 17 sièges pour son parti Yesh Atid. Il peut maintenant espérer recevoir du président le mandat de former le gouvernement. Mais là encore, il devra probablement partager la tête d'affiche, cette fois avec Naftali Bennett.

Pascale Zonszain

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