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Le génocide arménien, vers une reconnaissance des États-Unis, la chronique de Michel Zerbib

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Le génocide arménien, vers une reconnaissance des États-Unis, la chronique de Michel Zerbib
(Crédit: Wikimédia)

Dans la chronique "Bleu Blanc & Rouge" diffusée à 7h12 dans le Morning de Radio J, Michel Zerbib a évoqué la potentielle reconnaissance du génocide arménien de la part de Joe Biden.  

La reconnaissance d’un génocide par les Nations est toujours un geste symbolique, mémoriel et politique fort. Cependant, en ce qui concerne le génocide arménien, certains pays ne s’y sont pas adonné, comme l’État d’Israël et les États-Unis. Un revirement de situation est tout de même à prévoir. En effet, Joe Biden s’apprêterait à reconnaître le génocide le 24 avril, date qui marque les débuts des massacres par l’empire Ottoman, en 1915. 

Un geste historique qui ferait du président démocrate, le premier à reconnaître les faits, ce qui impliquerait certainement, de futures tensions avec la Turquie d’Erdogan, qui elle, continue à nier le génocide. 

S’ils sont reconnus par une trentaine de pays, dont la France, les massacres représentent un million et demi de morts, orchestrés par les troupes de l’Empire Ottoman pendant la Première Guerre mondiale. Une histoire que la France commémore depuis 2019, tous les 24 avril. 

En Turquie, la question est plus sensible. Les Turcs réfutent l’utilisation du terme "génocide" en niant toute volonté délibérée et planifiée d’exterminer. La Turquie préfère en effet, le terme de "massacre réciproque sur fond de guerre civile et de famine terrible", rappelle Michel Zerbib sur Radio J

Ce geste que souhaite faire Joe Biden, reste très calculé. Il signifierait, que "l’engagement américain en faveur de la doctrine des droits de l’Homme l’emporterait sur le risque de dégrader les relations avec la Turquie". Sur le plan historique, seul Ronald Reagan avait fait une référence au génocide arménien dans un texte de 1981. Donald Trump, lui, avait contenté la Turquie en refusant l’utilisation du terme "génocide", en parlant tout de même "d’une des pires atrocités de masse commise au 20ème siècle". Michel Zerbib a également rappelé, dans le Morning d’Ilana Ferhadian, que Barack Obama, pourtant proche de l’actuel président Joe Biden, n’a pas non plus prononcé le mot de génocide face au dictateur Turc. 

Actuellement, les deux ministres des affaires étrangères ont des points de vue opposés. D’un côté, le ministre des affaires étrangères arménien, croit beaucoup à la reconnaissance des États-Unis comme "une balise morale pour de nombreux pays. Il ne s’agit pas de la Turquie et de l’Arménie, mais de l’obligation de reconnaître et condamné le génocide, passé, présent et futur", a-t-il affirmé. De l’autre côté, le ministre des affaires étrangères turc a dit que "les déclarations qui n’ont pas de force juridique, n’auront aucun avantage, mais, elles nuiront au lien entre les deux pays. Si les États-Unis veulent aggraver leurs relations, la décision leur appartient". Dans tous les cas, cette potentielle reconnaissance, sera ce que Michel Zerbib appelle, "un test crash" avec la Turquie. 

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