En mai 2019, dans un vol de la compagnie néerlandaise KLM reliant New York à Amsterdam, un homme juif orthodoxe a refusé qu’une femme s’assoie à côté de lui. Le personnel de l’avion lui aurait alors fait changer de siège sans même sermonner l’homme. Le conseil néerlandais des droits de l’Homme a estimé le 23 juillet qu’il s’agissait d’une discrimination sexuelle de la part de la compagnie néerlandaise.
La passagère en question est l’épouse du député socialiste néerlandais Ronald van Raak, également présent à bord de l’appareil. L’homme politique avait saisi le Conseil néerlandais des droits de l’Homme à ce sujet. L’instance a précisé que le couple van Raak avait été "confronté à un homme juif orthodoxe qui a refusé de s'asseoir près de l'épouse en raison de son sexe et de ses croyances". Le personnel navigant avait demandé au couple de "coopérer afin de résoudre ce problème", et rendre "le processus d'embarquement aussi aisé que possible", d’après RT France.
"Cependant, l'homme juif orthodoxe n'a pas été tenu responsable de son comportement, et on ne lui a pas fait comprendre qu'il y avait des aspects discriminatoires", a estimé le Conseil néerlandais des droits de l’Homme. L’institution est même allée plus loin en affirmant que cet homme "ou le groupe dont il faisait partie n'ont pas été priés de coopérer" pour trouver une issue rapide au problème.
Ronald van Raak s'est déclaré satisfait du verdict et a demandé à KLM de changer ses procédures à bord : "C’est dans l'intérêt du public que chaque femme puisse compter sur l'assurance de ne pas faire l'objet de discrimination à bord d'un vol KLM", explique-t-il. La compagnie néerlandaise n’a pas souhaité faire de commentaires.
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