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Comment Israël se protège contre le coronavirus

Israël.

Comment Israël se protège contre le coronavirus
Benyamin Netanyahou et son ministre de la Santé, Yaakov Litzman, à Jérusalem (Crédit: GPo, Amos Ben Gershom, image d'archives).

Israël continue à se prémunir contre une possible propagation du coronavirus. La priorité est donnée à l'aspect sanitaire, même si les consignes données au public sont parfois source de confusion. Etant donné que les informations sur la propagation du virus hors d'Israël sont évidemment en évolution constante, il y a des décalages, comme dans le cas du premier patient israélien diagnostiqué jeudi, qui était rentré dimanche de Milan. Ce n'est que le lendemain que l'Italie était incluse dans la liste des zones à risque. De plus, les voyageurs de retour d'Italie avaient seulement été priés de se signaler en cas de symptômes, mais n'avaient pas été obligés de se confiner à leur domicile.

C'est le ministère de la Santé qui fixe la liste des pays à risques, dont les ressortissants, ou les voyageurs étrangers qui en viennent, sont désormais refoulés à la frontière israélienne. Cela avait commencé par la Chine, puis Singapour, Hong Kong, Taïwan, Macao, le Japon et la Corée du Sud. Ce qui veut dire pour les ressortissants israéliens qui ont visité ces pays au cours des deux dernières semaines, qu'ils doivent rester confinés chez eux pour une durée de 14 jours. Depuis jeudi, c'est aussi le cas de l'Italie, au point qu'EL AL a annulé toutes ses liaisons aériennes avec l'Italie, mais également avec la Thaïlande.

La présence du virus dans plusieurs pays de l'Union Européenne pose évidemment un défi supplémentaire aux autorités israéliennes. Du fait de l'espace Schengen, il est difficile de fermer les frontières pour un pays donné, sachant que les voyageurs peuvent circuler librement à l'intérieur de l'Europe et s'embarquer vers Israël à partir d'un pays non encore touché. Israël préférerait évidemment ne pas avoir à prendre des mesures aussi drastiques que refuser son accès à l'ensemble des 27 pays de l'Union.

Vigilance et civisme

Le ministère israélien de la Santé part toutefois du principe que le virus est désormais potentiellement présent en Israël, qu'il soit porté par des touristes étrangers de pays non encore référencés comme dangereux ou par des Israéliens de retour de voyage, comme celui diagnostiqué le 27 février.

Il faut donc compter sur la vigilance et le civisme de la population, car il n'y a pas suffisamment de personnel disponible pour contrôler que les personnes concernées respectent bien les consignes d'isolement à domicile. En revanche, les services du Magen David Adom sont désormais équipés de kits de dépistage, qui leur permettent d'intervenir chez les personnes qui signalent des symptômes.

A ce stade, les autorités n'ont pas encore instauré de limitation sur la circulation, ni les rassemblements publics. En revanche, le ministère de l'Education a suspendu toutes les autorisations de déplacements scolaires à l'étranger, toutes destinations confondues. Et le ministère de la Santé recommande aux Israéliens de reporter les déplacements à l'étranger, s'ils ne sont pas indispensables, et de ne pas participer à des congrès internationaux.

Cela dit, il faut quand même relativiser : trois des quatre Israéliens contaminés sur le paquebot Diamond Princess et hospitalisés au Japon se sont totalement remis. Et en Israël, seuls deux autres cas ont été diagnostiqués, deux passagers du même paquebot, déclarés positifs alors qu'ils étaient déjà en quarantaine à l'hôpital.

Pascale Zonzsain

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