Après des mois d'attente, le président américain Donald Trump va enfin révéler son plan de paix pour le conflit israélo-palestinien mardi à 18h, heure française, à la Maison Blanche. Il décrira les contours d'un futur Etat palestinien. Le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, sera présent lors de la publication du fameux "big deal".
Selon le Jerusalem Post, le plan comprendra l'application de la souveraineté israélienne sur les implantations de Judée-Samarie et de la vallée du Jourdain de façon à ce qu'Israël ait un territoire le plus large possible, avec un minimum de résidents non israéliens. Les Palestiniens vivraient ainsi dans leur propre Etat démilitarisé.
Un plan qui pourrait fragiliser la paix avec la Jordanie
L'application de la souveraineté israélienne dans la vallée du Jourdain pourrait être complexe. De part la proximité de la région avec la Jordanie, elle pourrait menacer la stabilité de la paix avec Amman.
Quinze implantations isolées resteront dans le giron de l'Etat d'Israël mais seront entourées par le futur Etat palestinien. Elles seront reliées à l'Etat hébreu par des routes et protégées par les forces armées israéliennes. Les implantations ne pourront cependant pas s'étendre au delà de leurs frontières. Des terres inhabitées dans le désert du Néguev et près de la frontière entre Gaza et l'Egypte seraient octroyées aux Palestiniens. Un tunnel serait également construit reliant Gaza à la Judée-Samarie.
Donald Trump a déclaré qu'il pensait avoir finalement le soutien des Palestiniens, alors que jusqu'à présent ils s'y sont fermement opposés, sans pour autant en connaître la teneur. Mardi après-midi, des manifestations ont eu lieu dans la bande de Gaza, à Ramallah et à Naplouse.
Gabriel Attal
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